Les Trognes – en Normandie, vallée d’Auge – Inventaire local et gestion sur mon terrain

La trogne est une construction paysanne qui est  intégré dans une gestion en agroforesterie.  C’est un renouvellement de l’arbre, qui deviendra une cathédrale de merveilles à plusieurs étages qui faisant circuler la vie, sera utile à l’homme, à l’oiseau et à l’insecte. Quant on contemple une trogne d’un certains âge et vénérable, on comprendra qu’il ne s’agit pas là, de tant de maitriser une « coupe » mais de s’insérer dans une véritable écoute de l’arbre selon ses cycles de production de bois, sur un temps long. Au-delà de changer quelques habitudes au jardin, aux champs, dans la foret, quelques pistes ici. La trogne et son bocage permettra de nous donner sur le temps long, des enseignements sur les dynamiques vivantes de résiliences émises par ces micro-climats.

Elles sont souvent dissimulées dans la haie bocage – tel un vieil arbre tenant sa rangée des jeunes arbres ou isolé et en groupe dans un pré-verger (plus rare). Dans les espèces présentes et majoritaire (vallée d’Auge, Lisieux) j’ai surtout recensé le charme et le frêne – pour ce dernier, il est à évaluer sur le long terme, si ceux-ci survivront mieux à la chalarose soit en état de « trogne » ou laissés en « vieil arbre » à port libre. J’ai surtout trouver des vestiges de trognes éparses, émiettées et souvent oubliés. Dans la région, on sait que le Saule peut se conduire en têtard, mais on ne connait pas vraiment les trognes sur d’autres espèces. Ces trognes de par leurs arborescences uniques, en forme « tentacles », ne décrivent pas juste une essence et sa fonction, mais une essence avec son histoire et son interaction lié à un environnement, sur comment elles poussent et se creusent.

En d’autres termes, la trogne n’est pas une essence particulière, c’est une manière de conduire cette essence, généralement sur un arbre dit « feuillu » (frênes, charme, tilleul, saule, etc.). Cet arbre au gré de son histoire aura de multiples usages comme décrit dans les chapitres suivants.

Une « charmeraie » en trogne de charme, en bordure de champs et de foret. Album photo sur ce lien.

Géographie

Les haies bocages et leurs trognes enfouis dans les haies ou isolés dans les près se trouvent en grande majorité dans le centre-ouest : Pays de la Loire, Poitou-Charentes, Normandie Cotentin et Calvados, Mayenne, Bretagne; on en trouve cependant dans tous le territoire notamment dans le sud-ouest (Occitanie).

On compte 250 noms et expressions de nos terroirs en France, pour désigner ces arbres paysans : Trognes, arbres têtards (« arbres à grosses têtes » en Anjou), Têtons, Etrognes, Tocards, Truisses, Tronches, Gueules, Bougues ou Ragole et Rousses dans le patois Normand du Cotentin. Dans la Vallée d’Auge, elles sont surnommés les « Tétouns ».

Recensement « nom d’une trogne » effectué entre 1999 et 2000 – Dominique Mansion dans le livre « Les trognes l’arbre paysan aux mille usages »
Trogne de Frêne dans un « pré-verger », Vallée d’Auge, Normandie-calvados.

Histoire et pratique

Le bon « sens paysan » a permis de créer la trogne, un arbre qui deviendra alors « un système renouvelable de ressources capable de vivre plusieurs siècles ». En effet, cela permet d’éviter de couper un arbre à sa base, de replanter des arbres et surtout, de produire du bois à proximité de sa ferme. En effet au moyen age, le paysan était vassal à son seigneur et il ne pouvait pas couper un arbre, qui était la propriété du seigneur, ainsi le paysan avait le droit d’exploiter l’arbre et non de le couper, il est en quelques sorte usufruitier. Cette problématique in fine se révèlera alors une solution, du fait que la trogne produira d’avantage de bois sur le long terme, qu’elle restera surtout, à proximité de la ferme – ce qui deviendra plus pratique que l’exploitation d’arbres coupés ici et là (ce qui aurait impliqué d’aller plus loin ou de créer une foret pour abattre des arbres avec plus de chevaux et d’hommes pour ramener ce bois).

Ainsi, le paysan exploitera uniquement ces trognes pour en faire du « bois énergie » en faire des fagots qui était en quelques sorte son jerricanes d’essence renouvelable pour alimenter la cheminée, le four, le poêle… des perches et autres et des branchages comme fourrage pour alimenter les troupeaux – pour résumé tout la partie haute de l’arbre (houppier) lui appartient qui impliquera l’entretien de la Trogne et de la tailler, toute la partie haute lui appartenant —et de valeur ira On cultive un arbre autour de sa ferme, de son village et avec peu d’outils et de manutention pour aller chercher du bois à proximité pour le chauffage et des perches pour milles usages quotidien.

Le bois énergie – Des centrales à énergie renouvelable avant l’heure ! […] un exploitation de pin conduit en chandelier fournissait tous les 5ans 70 à plus de 300 fagots à l’hectare- Dominique Mansion (cliquer sur le lien)

Essence et cycle taille

Dans un temps jadis on on nommait la « forêt du paysan » ou « arbres de cueillette », l’arbre servait à de multiples usages selon les essences – liste non exhaustives, une essence peut avoir plusieurs ces fonctions selon ce qui peut pousser sur son terrain – par exemple un saule ne va pas juste avoir la spécialité de produire des brins d’osier, comme la variété marsault dans la famille des saules, où l’on peut créer des manche assez solide, pour outils du jardinier ) :

– le chêne conduit en trogne pour le bois de buches, ainsi que les charmes et frênes étaient taillés tous les 10-15ans, mais aussi pour les charpentes, poutres et autres solives;

– les rejets de bouleau et les saules pour fabriquer des balais, des liens pour la vannerie, perches et petit manches à outil taillés tous les 2 à 5ans;

– le frêne qui est sans doute le plus polyvalent, il peut servir pour le bois de chauffage, toute la menuiserie paysanne (principalement des manches pour outils), le fourrage pour nourrir le bétail, le bois pour le charbonnage et le chauffage – en espérant que cette essence survive au champignon de la chalarose, reportage dans le Poitou (cliquer sur ce lien) ;

– le châtaigner pour ces tuteurs imputrescibles;

Au regard de toutes ces propriétés, la trogne est en effet, « l’arbre aux milles usages », un arbre cultivé pour produire – en écartant toute vision productiviste – à petite échelle, pour une petite ferme familiale qui souhaite acquérir un début d’autonomie notamment pour son chauffage. Ainsi, à chacun dès le début des implantations, design, etc. de référencer sur son terrain, dans ces haies ou isolés, les espèces d’arbres qui seraient susceptibles d’être conduit en trogne, de ce fait on s’engage à vie avec une arbre conduit en trogne. De plus, on remarquerait que ces arbres trognés deviendraient de surcroit, plus résistant et acquérant plus une longue longévité de par l’augmentation de la circonférence du tronc.

Enfin, les trognes sont plus qu’adaptés – dans notre contexte énergétique en transition – de par la possibilité de créer une économie autour de celles-ci, pour ce qui touche au fourrage, au bois‑énergie, au bois d’œuvre et au bois fertile pour créer des copeaux de type BRF. Enfin, la trogne qu’on pourrait croire dépérissante n’est pas moins vigoureuse, parce que creuse est au contraire plus vigoureuse. selon Peter Wohlleben les vieux arbres croiseraient plus surement et vigoureusement que les jeunes comme il l’observe dans sa foret bavaroise (ref.livre : La vie secrète des arbres).

Ci-dessous, le reportage de Maxime Livernais pour le « gout du rêve » sur Dominique Mansion, le spécialiste du sujet qui explique et nous fait comprendre que pour de petites exploitations « Contrairement à l’arbre forestier coupé une fois pour toutes, la trogne permet la possibilité d’une récolte rapide ».

Une trogne n’est pas un arbre idéal mais « l’arbre paysan » par excellence, que l’on taille avec assiduité pour en tirer le maximum de profit, ou en contenir le développement, tout en respectant au mieux ces exigences biologiques, et pour en pérenniser la ressource: la nécessité de produire plus avec la plus grande économie dans une vision autonomie local, de moyens et d’espace possible. C’est l’arbre que l’on taille sans peine, ni par plaisir ou par sadisme, ni par devoir pour « faire du bien » (ndlr: ou pour « faire propre » par convention) – les arbres vivent très bien sans intervention humaine. Mais la trogne c’est une connaissance de « savoir-faire », une expérience du génie végétale au service de la petite économie-verte d’antan, mais c’est surtout un formidable potentiel d’avenir et de modernité dont ne perçoit pas clairement les enjeux futur… les enjeux de l’arbre du pays, et de sa lente mais inexorable réhabilitation dans nos logiques de production agricole et d’aménagement en tous genres sur toutes surfaces, dans sa grande générosité à stocker du carbone, produire de la biomasse et accueillir de la biodiversité, à donner corps, à paysager nos cadres de vies.

La trogne selon Dominique Mansion

« Trognes 4 saisons » – photos 2022-23

T’en fais une trogne, c’est pas ta saison on dirait ?

Voici quelques galeries des clichés photos des trognes aux « 4 saisons » (s’étalant de la fin de l’hiver/printemps de l’année 2022 au début de l’hiver/printemps de l’année 2023) prisent dans la vallée d’Auge en Normandie, près de Lisieux, dans un contexte paysager d’anciens « pré-vergers ».

Patrimoine trogne – pays d’Auge – inventaires

J’ai observé que l’essence prédominante qui se démarque nettement dans les haies entre les ronciers et les prunelliers est le frêne; en deuxième position, le charme qui à tendance à se greffer avec d’autres et en troisième, l’érable sycomore. Le Hêtre sera plutôt laissé en forme libre, mais comme vous le constaterez dans les photos ci-dessous, il peuvent être conduit en trogne. Ces arbres creux ont tous la caractéristique d’apprécier les sols frais et d’être en périphérie de ces « pré-verger » – intégrés dans un maillage de haie bocage – et d’être quasiment tous laissés, à l’abandon.

Tu en tires une trogne !

Dans les formes les plus représentés, on trouve notamment La trogne ou têtard  dont le signe représentatif de conduite est une taille régulière au même niveau qui forme un tête (bourrelet cicatriciel) qui par les cicatrisations successives va créer un gonflement du tronc. Ensuite, ils viendront les formes en candélabre : on garde plusieurs branches charpentières et que l’on taille au même niveau; ce sont des trognes à plusieurs têtes.

Automne – Hiver

Trogne-Pascal_Printemps-22-11

Printemps – Été

Charmeraie-bocage-trogne_Lisieux_été-22-10

Longtemps, les paysans sont venus dans le cœur de ces arbres creux, chercher un terreau particulier qui s’était formé à l’intérieur du tronc qu’on nomme « le sang de trogne ». En effet les grands et large frênes, que l’on peut apercevoir dans cet album, développent de belle cavité pour récolter ce terreau.

Cette autre motivation pour moi de référencer ces trognes, à l’instar d’aimer l’arbre et son arborescence est de savoir si encore, les agriculteurs, les collectivités, les professionnels du paysage ou les particuliers connaissent ce terroir abandonné ? et quelles sont les actions misent en place ? Mais hélas, je remarque que dans ces pays des bocages que ces anciennes trognes meurent abandonnés et s’écroulent de par leur poids, du fait que les branches peuvent atteindre plus de 20cm de diamètre – et par conséquent devenir de véritables arbres secondaire.

Ces arbres creux à la frimousse peu ordinaire ou à la « gueule vieillissante »

Sur le terrain

Quand on trogne, on tonifie l’arbre d’une certaine manière en exploitant positivement l’arbre auquel on a étêté le tronc et son houppier pour provoquer le développement de rejets que l’on récoltera ensuite, il vivra ainsi plus longtemps et sera moins sensible aux excès climatiques, les racines deviendront plus profondes et les troncs -plus petit et moins en prise aux vents résisteront mieux aux vents; les cavités laissés par ces émondages successifs se transforment en auberges avec gîte et couverts pour oiseaux (fringilles, corvidés et rapaces nocturnes), petits mammifères et plantes surtout épiphytes voir à racines, comme un houx poussant dans un cavité basse d’une vielle trogne de chêne ou le géranium – herbe à robert poussant dans la cavité de la tête de la trogne, dans ce fameux « sang des trognes », bien plus fertilisant qu’un bon terreau.

Ce sont les formidables capacités de l’ arbre à “travailler” qui ont conduit à l’expression : “working tree”, une traduction usuelle de “trogne” en anglais.

On conduit des trognes, selon ses besoins et ses contexte qu’il soit isolé en haie ou en groupes, on trogne bas ou haut pour protéger son bétail du soleil et recréer des sous-étages dans des haie pourvues d’arbres de haut jet ou dit « arbre de pleine lumière ». Justement, dans un bocage tous les types de haies sont présentes: la haie arbustives, les alignements des arbres « hauts jets », les haies cépées ou taillis, et enfin les trognes (que beaucoup nomment « têtard ») il sont souvent isolés. Il peut arriver qu’elles soit en groupe bien distincte et alignés comme vous pouvez le voir sur ci dessous, de par cet alignement charme conduit en trogne qu’on nomme une « charmaie » ou « charmeraie » au même titre que la « hêtraie ».

En général, on forme le têtard quand le diamètre du fût est compris entre 5 et 15 cm (voir 20-30cm pour les essences bois blanc que sont le Saule, peuplier, tilleuls, etc.) – on veille à faire une coupe net et pour que la reprise se fasse bien autour de la couronne ainsi on coupe les rejets/gourmands si présence sur le corps de l’arbre et suivre par la suite un étêtage tous les 3-4ans pour bien former la « tête » de l’arbre. C’est au printemps ou à l’automne si besoin qu’on veille à enlever les rejets sur le tronc pour ne laisser que ceux présent sur la tête – les premières année notamment pour les variétés vigoureuses, les bourgeons dormants s’expriment souvent sur l’ensemble du tronc

Les cycles de tailles sont plus ou moins espacés selon les espèces et selon l’expérience de chacun, chez moi (lien ancre) les saules vont etre tailler tous les 1-2 ans pour disposer de plançons saule, eau de saule et vannerie (lien attache), et pour les productions « énergies » fagots et bois de chauffage, copeaux et BRF tous les 7-9ans. Pour résumer, selon les essences et les usages de son terrain, la taille rentre dans des cycle entre 1 à 15ans. Les bois plus tendre (Saule, peuplier, tilleul) seront taillés plus régulièrement  dans le but d’éviter les casses et rupture à la base des bourrelets et pour les essences à bois plus dur comme le chêne, charme châtaigner, frêne… on peut compter 15-25ans selon le retour des pratiquants de longue date.

Une grande diversité d’essences

  • Les espèces adaptésplutôt nord de la France : Saule, frêne, peuplier noir, chêne, platane, mûrier, charme, hêtres, érable champêtre, tilleul, châtaignier et marronniers… sont les arbres les plus communément trognés.
  • plutôt sud : Elle cite ainsi « le mûrier blanc, le figuier et le saule marsault, pour les arbres, le prunellier et le sureau (arbustes) et la grenadille. »
  • La trogne n’est pas adapté aux conifères et aux fruitiers à noyaux. Mais est adapté pour les pommiers et poiriers. Cependant, j’ai déjà constaté des trognes « accidentels » sur cyprès en Normandie.

© image de la l’article « Trognes d’aujourd’hui | 4 saisons n°246 » pour terre vivante

Extrait – regardant ce croquis : « Créer une trogne, c’est un peu choquant quand on ne connaît pas. » Dominique Mansion en a bien conscience « mais, contrairement à ce que l’on entend souvent, ces arbres ne sont pas mutilés. En fait, il vaut mieux trogner un arbre que le couper : on préserve sa pérennité.
Il ne s’agit pas de faire des trognes de tous les arbres, mais de bien comprendre que l’objectif des paysans était que ces arbres vivent le plus longtemps possible : c’était vital pour eux… » À un point étonnant : en Crète, il existe une trogne d’olivier de 3 000 ans ; en Angleterre, à Windsor, un chêne a vécu jusqu’à 1 300 ans. Dominique Mansion rappelle aussi que « créer une trogne, c’est s’engager. Non seulement auprès de l’arbre, mais aussi s’engager à transmettre le savoir‑faire nécessaire à sa longue vie auprès des jeunes générations ».

Quand je forme une trogne, j’anticipe les bourgeons dormants ou latents, ils se développent selon un temps plus ou moins long et après les première années, les marques et cicatrices laissés par des tailles répétés ayant toujours lieux au même endroit vont formé la tête, la trogne.
© Dominique Mansion – Livre : Les trognes, arbres paysans aux mille usages

Le fait de gérer des arbres sous cette forme ne se résume pas à une banale exploitation d’une simple « ressource ». En fait, cette pratique constitue pour le végétal la stimulation par la main de l’homme d’une forme de jeunesse considérablement prolongée.

Ernst Zürcher – Ingénieur forestier, Haute Ecole spécialisée Bernoise

 Sur mon terrain

 Des saules en formation têtard – le 1er étage arborée – Sur mon terrain (ref. article base)

Ces arbres poussent dans un contexte de zone humide basé sur deux milieux en gestion Ripisylve et en gestion Mégaphorbiaie. En reprenant la définition de Wikipedia qui nous dit : –  » En zone tempérée, elle correspond à un stade floristique de transition entre la zone humide (le plus souvent occupant des marécages de plaine ou les pentes et ravins humides de moyenne montagne tempérée, ou à la place d’une prairie humide en fond de vallée à la suite d’une déprise agricole) et la forêt. »

Formation et taille

Les saules taillée en trogne, dans cette zone 4 sont intégrés dans une jeune foret à plusieurs étages (selon le thème de la foret-jardin). Des grands arbres pour devenir vieux (chênes pédonculés plantés en 2016 et érable plane), des aulnes (semis spontanée de la Ripisylve) pour le bois de chauffage ou devenir vieux, les bouleaux comme arbres pionnier plantés à coté des chênes et les saules (semis spontanée) seront taillés en trogne, tous les 1-2ans pour plançon, vannerie, ceux taillée tous les 3-4 ans pour piquets, perches (supports) voir de petits manches à outils (assez solide à prime abord, il ne rivalise cependant pas avec le frêne). Le but est donc de créer de petites trognes pour surligner davantage les strates, la facilité des la récoltes et est aussi un accueil intéressant d’oiseaux notamment pour le troglodyte qui se déplace en ras de sol à l’inverse de la Sitelle torchepot toujours perchés.

Trogne saule blanc, âgés de deux ans accueillant un nid de troglodyte.

J’ai effectué le premier étêtage sur celles sélectionnés  – je laisse toujours un saule en cépée à quelques mètres, pour les chevreuils mais je constate que cela n’est pas forcement pertinent, parce qu’ils vont aussi faire leurs frottis sur les futurs trognes –  cet hiver et les tailles d’entretien pour former la tête se poursuivront au printemps voir automne si apparition de nouveaux rejets ou gourmands repartant sur le tronc.

Deux saules blanc, en premier plan le saule trogne (tetard) et en deuxième, le saule en cépée.

Note : j’ai remarqué, qu’il est important la 1ère année de laisser toutes les branches mêmes les plus petits rejets sur la future tête, je pensais qu’en opérant une taille de première sélection des rameaux cela permettrait  à certains de se renforcer mais j’ai pu constater l’effet inverse avec de la casse au niveau de la base de la tête, notamment pour celle, les plus exposé aux vents

Il y aura un juste équilibre à surveiller pour la taille des saules têtard entre rythme de taille plus élevé qui favorise la vitalité mais n’encourage pas la formation de creux favorables à la biodiversité… affaire à suivre

J’ai également expérimenté la formation de trogne sur des aulnes seront aussi taillé en trogne, dans le but de donner bois de chauffage, ainsi la trogne sera coupé que tous les 5-9ans.

D’autres formes se sont révélées amusantes à mettre en avant comme cette petite trogne en forme de candélabre (ci-dessous). À l’origine ce saule à moitié déraciné c’est réadapté comme il a pu. « La vie est belle » comme dirait un certain Hervé Coves.

La suite pour l’hiver prochain.

Est ce que le trognage permettrait au frênes à moyen termes de résister à la terrible maladie de la chalarose ?

Pour aller plus loin

Je ne peux que vous recommander le livre référence : « Les trognes l’arbre paysan aux mille usages » de  Dominique Mansion, éditions: ouest-france , qui nous aide à comprendre ce qu’est une trogne dans différents contextes paysager, rural, en ville, mais aussi dans son histoire.

Sur ce lien, vous trouverez un livret en ligne de terrain , cependant je vous conseille également cet autre livre de terrain toujours de Dominique Mansion aux éditions Ouest-France : le guide pratique des trognes.

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