Retrouver sa pharmacie naturelle adaptée à son milieu


 

Une plante doit affronter tout au long de sa vie un environnement contrasté et parfois hostile à sa croissance, entre des températures extrêmes, des rayons UV, des microbes, des parasites, une pollution de passage, etc. Elle n’a pas le choix, du fait de sa stabilité en pleine terre, et c’est pour cela qu’en guise de défense, elle déploie toute une capacité de résilience en produisant une multitude de substances actives qui lui permettent de lutter contre différentes agressions chimiques, de cicatriser, de neutraliser les microbes et les parasites, etc. Par exemple, un jeune robinier pseudoacacia va dans les premiers mois, développer des épines d’importance et ceux, sur les tiges les plus jeunes pour se protéger des brouteurs. En effet, la plupart des « fruits » contiennent des sucres et des acides organiques hydratants et antiseptiques qui sont bons pour la peau. Les plantes « aromatiques » comme le thym, le romarin, la sauge contiennent de par leurs odeurs des substances antimicrobiennes qui vont entre autres assainir les aliments. Bref, les plantes et leurs organes ont toutes des facultés de guérison potentielle. Ici, nous privilégions le préventif avant de passer au curatif… Il ne s’agit pas d’accorder une puissance et une croyance excessive aux remèdes naturels capables de tout soigner sans demander l’avis d’un médecin si les symptômes persistent.

Il y a parfois de funestes exemples, comme celui d’une personne souffrante d’un cancer qui avait entendu parler des vertus médicinales des feuilles d’If (Taxus baccata) mais dont les pouvoirs médicinaux étaient dépendants d’une extraction et d’un conditionnement particulier. Paix à son âme, cette personne décèdera intoxiquée après plusieurs inhalations et infusions de feuilles d’If. Les plantes ont toutes une capacité de guérison, toutefois elles peuvent devenir très toxiques si elles sont mal employées.

Herboristerie-place-de-clichy

Mais utilisées correctement, elles traitent une multitude de petits tracas du quotidien et sont bonnes à manger, cependant il serait peut être utile que le métier d’herboriste encore non reconnu en France (on peut exercer mais les formations ne sont pas reconnues depuis l’interdiction du 11 septembre 1941) puisse retrouver son statut, ce qui aiderait alors à mieux encadré l’accès aux plantes médicinales. Actuellement,  l’ordre national des pharmaciens est opposé au retour de métiers d’herboristes ce qui retirait en effet, le monopole des « plantes non libérées ». Patrice de Bonneval milite pour remettre en place une formation officiellement reconnue qui permettrait de transmettre la connaissance des plantes médicinales et de délivrer aux consommateurs les techniques pour mieux se soigner au naturel, cela est un besoin réel pour compléter les carences de certains médicaments conventionnelles sur des pathologie très atypiques selon les personnes comme par exemple les eczémas se soignant souvent mieux avec des macérats huileux que la cortisone.

Que l’on soit convaincu ou sceptique, se soigner de façon naturelle sert autant à dénoncer un système qu’à réacquérir des outils pratiques nous aidant à mieux connaitre notre environnement et notre rapport à celui-ci, par un long apprentissage nous incitant à revoir certaines habitudes dans nos modes de vie, pour être davantage bienveillant, soigneux et prévoyant vis-à-vis de la nature et par ricochet, des hommes. Une juste naturopathie regardant la totalité d’un individu, on parle également d’un regard holistique sur l’individu, replace la « médecine d’urgence » dans son contexte, qui aussi efficace soit-elle par ces protocoles de médicaments de type antalgique et anti-inflammatoire, peut masquer les symptômes de maladies chroniques.1 L’industrie pharmaceutique a certes soigné des maladies jadis incurables, cependant ces médicaments nous laissent assister à notre impuissance sur le diagnostic préventif de certaines maladies civilisationnelles comme le cancer, le diabète, et le Lyme2 qui peuvent mieux se soigner avec des méthodes naturelles reconnues en complément, comme le jeûne thérapeutique. Dès lors, il n’est pas étonnant de voir naitre un climat de méfiance vis-à-vis de la chimie et ses dérives mercantiles, comme le montrent les scandales sanitaires, comme des effets indésirables parfois graves de certains médicaments et des vaccins. En outre, les infections courantes et mortelles sont de plus en plus difficiles à traiter du fait de la résistance et la mutation de souches bactériennes aux antibiotiques de synthèse. Certaines huiles essentielles sont peut-être plus efficaces pour certaines maladies, car elles ont un spectre plus large. Cela fait écho à une étude de L’ONU datant du 21 septembre 2016, qui stipule qu’il n’est pas à exclure qu’en 2050, on puisse mourir d’infections bénignes suite à plusieurs conjonctures et transitions climatiques, migrations, problèmes sanitaires complexes de mégalopoles. Par ailleurs, toujours la même année, Cyclamed a collecté près de 120 000 tonnes de médicaments non utilisés par les consommateurs ! Constituer une pharmacie naturelle a ainsi pour but de soigner les petits maux quotidiens sans passer d’emblée par la case paracétamol et autres antidouleurs aux nombreux effets secondaires, avant de rencontrer un médecin généraliste si besoin. De plus, ces petites pratiques seront complémentaires avec d’autres approches de régénération que peuvent apporter des thérapies de type « jeûne », à savoir un jeûne bien accompagné et d’autres thérapies alternatives non occultes, comme par exemple la rééducation psychosensorielle « Vittoz » ou le « training autogène » de Shultz, qui permet de mieux écouter son corps. Aussi, il est connu qu’en se concentrant sur une zone douloureuse, en prenant conscience de ses membres et ses points d’appuis et en respirant profondément, on peut voir la douleur s’atténuée.

Faire sécher ses cueillettes de plantes permet de garder, une plante le plus longtemps possible tout en gardant ces priorités médicinales.

 

 

Des gestes simples


 

Si l’on s’est brûlé : on fait couler de l’eau fraiche et on formera par un cataplasme en malaxant avec les doigts, des feuilles qui sont très actives dans le domaine cutané comme celles de plantain, pourpier, souci, camomille. Mais avant de passer au registre botanique qui demande de la pratique, il y a une quantité d’ingrédients en cuisine qui sont des remèdes contre les brûlures : la tranche de pomme de terre, le miel, toutes les gelées de fruits, la feuille de chou vert ou blanc malaxé, le yaourt nature bien frais, la tranche écrasée d’abricot, le melon, la pastèque, le concombre, une tomate, une banane, etc.

Dans une cuisine, il y a une multitude de remèdes naturels, avant de passer par la case phytothérapie botanique, aromathérapie et urgence :

=> On peut mélanger du miel et de la cannelle (incontournable contre les maux de gorge) et
un citron dans de l’eau très chaude pour soigner les rhumes,

=> Le clou de girofle calme les maux de dents,

=> La banane malaxée soigne les gerçures,

=> Le persil apaise les piqûres d’insectes,

=> Le sel avec le gargarisme d’eau salée calme les maux de gorge, pour des abcès et autre furoncles tournant au violet, le sel avec de l’argile sont un association très efficace, ainsi dans un récipient on ajoute 2 cuillères à c de sel marin non raffiné si possible, on porte au feu en remuant l’eau et le sel et on ajoute l’argile en poudre pour donner consistance à un onguent; ensuite on étale sur une linge et on applique ce cataplasme bien chaud à même le mal. On le garde toute la nuit quand on l’applique le soir et inversement, le matin pour toute la journée.

=> Le vinaigre blanc et d’alcool calme les brûlures, désinfecte les plaies et soigne les maux de
gorge en gargarisme,

=> Les feuilles de choux soignent les plaies et calment les entorses,

=> le gingembre soulage les nausées, et bien d’autres remèdes qu’on peut trouver dans des
vieux livres et almanachs de grands-mères, chaque région de France a son lot de chroniques
en la matière qu’on peut trouver dans des vides greniers.

=> Les infections hivernales pour aider les bronches en cas de toux grasse à expectorer, avec de l’ail  : une gousse rappé dans du miel, on laisse agir 15min (minimum) et on peut le mélanger à une boisson chaude et le sirop d’oignon à préparer un peu à l’avance, on en coupe des rondelles en plaçant une couche d’oignon et une couche de sucre ou miel, et le sirop est prêt au bout d’1 heure.

 


 Remèdes de secours à la cuisine


 

Sylvie Hampikian, pour Kaizen© dans « je passe à l’acte »

 


Le grog urgence


C'est surtout le thym qui agira contre l'infection

C’est surtout le thym qui agira contre l’infection

 

Ce grog est sans alcool, en effet c’est moins drôle, mais ce n’est pas moins efficace. On fait une décoction de 33 cl d’eau avec un bâton de cannelle concassé, après 5 min de frémissement (on ne fait pas bouillir) on ajoute 2-3 branches de thym et on laisse infuser 5 minutes en couvrant la casserole (pour éviter l’évaporation trop rapide des essences de la plante) ; après on filtre avec un « chinois » en versant dans une tasse. Dans celle-ci se trouvera le jus d’un ½ citron et 1 cuillère à soupe de miel (idéalement sapin et artisanal)  et on boit bien chaud !

Une autre recette avec du rhume, on dit que « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé ». Mais, précisément, c’est l’abus qui est dangereux, pas l’alcool lui-même.

 


 La pharmacie de voyage


 

=> Des huiles essentielles (HE) anti-brulures et piqures : la lavande aspic

=> Des huiles anti-virales et anti-bactériennes: HE de ravintsara, accompagné du tea-tree et eucalyptus radié ou laurier noble (attention aux personnes asthmatique), plus de précisions ici pour les traitements en cas d’infection. En prévention on peut les appliquer sur les avant-bras et les vêtements en se confectionnant un spray d’alcool à 90° (90ml pour 10ml d’HE).

=> Des huiles végétales en macérât qui seront des compléments avec les huiles essentielles (voir pour les enfants quand les huiles essentielles sont contre-indiquées avant 5 ans, voir spécialiste pour application d’HE avant cet âge) pour les brulures, coups et hématomes, cicatrices, piqures: l’arnica et le calendula.

=> Argile verte : pour cataplasme pour tout choc sur la peau mais aussi en interne si infection dû à l’alimentation ou à l’eau. Plus de précisions, ici.

=> Homéopathie : très complémentaire avec l’aromathérapie en cas d’urgence, on les prend toujours en 9CH, 3 à 5 granules trois fois par jour.

– apis mellifica : piqures pouvant se transformer en allergie voir œdèmes

– belladona : fièvre et insolation

– anica montana: coup, bleus et contractures

– arsenicum album : parasite (intoxication alimentaire) et anti-viral

– chamomilla vulgaris: énervement, irritabilité et douleurs

=> On peut compléter 3 ingrédients de cuisine « bon à tout » : avec  du miel qui antiseptique et cicatrisant pour les muqueuses internes, notamment et pour les gerçures et crevasse sur la peau, du vinaigre de cidre qui est aussi un très bon antibactérien et désinfectant la gorge en gargarisme et est reconnue pour son efficacité avant d’aller aux urgences si besoin, pour les piqures de guêpes et abeilles et en fumigation avec des HE d’eucalyptus en cas de nez bouché et pour toute irritations sur la peau. et l’extrait de pépin de pamplemousse qui est efficace en préventions anti-viral.

=> Quelques gousses d’ail; ce bulbe est un très bon antibiotique (considéré depuis le moyen age comme l’un des premiers antibiotiques naturels, du fait que ce bulbe contient du sulfure d’allyle, une essence volatile qui renferme à son tour l’allycine). Les gousses peuvent aussi se faire bouillir dans du lait végétal idéalement, pendant 5 min avec du miel et 2 à 3 fois par jour. On peut aussi les râper pour maximiser le contact avec l’air ce qui permet une libération maximale de l’allycine en laissant dans du miel  pendant 15min, pour la diluer dans une boisson chaude, plus d’explications ici.

=> Sirop naturel antiviral et contre les toux :

– sirop de cynorrhodons (immunité)

– sirop de sureau (idem)
– sirop d’oignon (toux)
– sirop d’ail (idem)
– sirop de radis noir (idem)

=> Potions de plantes anti-viral pour toute la journée

En comptant 1L : 15min d’infusion, pour 10 à 20g de thym, romarin et feuilles de laurier coupés en petits morceaux (avec quelques écorces de cannelle, 2-3 clous de girofle et un morceau de 5cm de gingembre) dans un presse à café ou des bocaux avec joint de type « le parfait » pour fermer et éviter une perte des molécules aromatiques; on filtre et on verse dans un grand thermos.

D’autres mélanges, pour les périodes pandémiques, c’est ici.

 

L’herbalisme3


 

En France, on peut largement rapprocher cette pratique au métier d’herboriste. Ce métier est encore menacé et peine véritablement à retrouver une reconnaissance suite à la loi de 1941 du gouvernement Pétain qui mettait fin à l’enseignement du métier d’herboriste, un gouvernement interventionniste et planificateur qui dans ce domaine et dans d’autres se révéla être des planificateurs d’avant-garde, notamment dans l’agriculture, de par la création de la « ferme des 1000 vaches ». Pour pallier cette non reconnaissance, je vous invite à lire et à suivre les travaux d’herbalistes reconnus dans le domaine comme Patrice de Bonneval, Claudine Luu, Michel Pierre et Thierry Thévenin.

Les plantes médicinales aussi appelées « les simples » sont, comme leur nom l’indique, des plantes familières faciles à trouver et aussi faciles à utiliser, et demandent juste un peu d’organisation au niveau du séchage. Dans ce domaine très large et riche, je vais juste évoquer les infusions nourrissantes pour des remèdes de fond et l’application de cataplasme pour quelques urgences.

 

Les « infusions nourrissantes »


 

L’eau a une grande capacité d’extraction de nutriments : vitamines et minéraux, protéines et flavonoïdes, etc. et les rendent ainsi bio-disponibles à l’organisme car notre corps est constitué en majorité d’eau, comme les plantes, et c’est pour cela qu’il assimile parfaitement et mieux les nutriments sous forme liquide que sous forme de gélules, ampoules, etc. Tout compte fait, une infusion nourrissante, c’est une plante qui macère dans une grande quantité d’eau durant quelques heures, ce n’est donc pas une tisane. Au moment de la cure, on compte 4 tasses par jour et 2 tasses pour un adulte en dessous de 70kg, et pour des enfants, c’est 1 tasse pour un poids compris entre 30 et 50kg. Les infusions nourrissantes se préparent dans les bocaux en verre. On y dispose 25g de plantes séchées (environ une tasse) de plantes séchées pour un bocal de 1L de ce type qu’on remplit avec de l’eau bouillante, toutefois il faut couvrir pour empêcher les essences et les vitamines de s’échapper et la durée d’infusion selon l’organe de la plante est comprise entre 4 et 10 heures. On boit cette infusion en dehors des repas (15-20 min avant le repas et 2h après la digestion pour une utilisation optimale). Elle peut être bue chaude, froide ou à température ambiante, sucrée ou salée, avec du lait ou autre selon votre goût. Il est intéressant de savoir que ce type d’infusions peut également être utilisé pour des usages externes : nettoyant pour visage, pour cheveux, dans le bain, etc. et même comme engrais pour les plantes d’intérieur avec la consoude et l’ortie, quand on n’a pas de place pour disposer des citernes pour fabriquer du purin.

Plus d’info sur cette méthode de Susun Weed, ici

Vous avez une autre méthode d’infusion pour 20g d’ortie séché . Comme expliqué ici, l’ortie est la plante contre la dénutrition et sera surement une plante d’avenir pour réglé nos carences en minéraux, de plus, cette panacée en protéine est bien en cure après des fractures, et convalescence de tout type, de même que pour réguler le système nerveux. En cure d’intersaison (printemps/ automne), je conseille de la mélanger en infusion, avec de la mélisse fraiche de préférence, en comptant 10 à 20g de chaque pour 3 tasses par jour sur 10jours.

 

Focal sur la mélisse (dit aussi citronnelle) qui appartient à la très grande  famille des Lamiaceae. Elle est très utile face à l’anxiété et les peurs connues et inconnues; l’anxiété accélère le métabolisme et une consommation accrue de glucose sanguin. En d’autres termes, le corps interne brûle plus vite et plus fort. De plus, sur les terrains de l’insomnie, la mélisse sera très complémentaire avec du tilleul ou de la verveine et sera plus adapté pour soigner des troubles anxieux, voir de déprime entrainant les troubles du sommeil.


 

 

Les plantes favorites (action complète et garantie sur l’organisme)

 

 


L’incontournable Ortie, Uritca dioica (grande ortie ou petite ortie brûlante)


 

Reconnaissance et pratique: la récolte de tous les organes de la plante se fait de mai à octobre, la meilleure période reste le printemps pour les feuilles.

L’ortie est surtout une des plantes sauvages qui contient le plus de protéine complète (40%), elle contient aussi trois fois plus de fer que les épinards et sept fois plus de vitamine C que les oranges. Elle en contient 40%. Elle vaut l’équivalent de tous les compléments alimentaires en cas de fatigue, de plus elle a presque tout pour elle en minéraux : calcium, magnésium, zinc, fer, protéine, vitamines A, C et K. Par ailleurs, l’ortie en interne agit sur les problèmes d’articulations et les os du fait de sa richesse complète en minéraux: calcium, magnésium, potassium, silicium et fer ) se révèlent aussi bien pour les os. Pour les problèmes d’arthrose, on peut marier l’ortie en graine séchée avec du curcuma en poudre dans tous ces plats cuisinés.

Enfin, elle a bien d’autres secrets à révéler et est aussi fort utile comme plante dite adaptogène pour pallier aux problèmes de mauvais stress, agissant alors en cas d’épuisement chronique et de « burn-out » pouvant entrainer un effondrement du système immunitaire.

Emploi :

Ce légume sauvage aux saveurs insoupçonnées, et bourrées de bienfaits nutritionnels et ces feuilles fraîches finement hachées ou préparées à l’aide d’un rouleau à pâtisserie sont bonnes à consommer pour l’alimentation : salade, soupe, pesto, et à titre médicinal comme un apport revitalisant et régénérant. L’infusion des feuilles fraîches ou sèches est excellente cependant il est important de faire infuser longtemps, pour en extraire tous les minéraux et surtout de bien couvrir ou de fermer le bocal, je recommande ainsi d’utiliser des bocaux de type « le parfait » avec joint ou simplement, des grands pots en verres de type « confiture » qu’on peut fermer hermétiquement. Christophe Bernard recommande un minimum de 30 minutes, d’autres herbalistes vont jusqu’à 12 heures. Pour les doses :  20 à 30 g de plante sèche par jour dans 1 litre d’eau, et 50 à 100g de plante fraîche.

 


L’abondant trèfle rouge, trifolium pratense


 

Reconnaissance et pratique : la récolte des fleurs est de mai à octobre.

Le trèfle agit sur les constipations chroniques, les toux sèches, la bronchite et la coqueluche, mais il est aussi actif sur les dystonies d’origine nerveuse en réduisant l’anxiété chronique et aide à mieux gérer le sevrage du tabac. On évite de l’utiliser durant de longues périodes (max 2 à 3 semaines) au quotidien parce qu‘il peut fluidifier le sang. Les feuilles peuvent être utilisées en cataplasme pour les problèmes de peau de type acné, psoriasis et eczéma.

 


Le généreux sureaux, sambus nigra


 

Reconnaissance et pratique : on prélève les fleurs et les fruits sur l’arbre et non sur la plante herbacée qui elle est toxique. La récolte des fleurs se fait de mai à juillet et les fruits en septembre et octobre;

Les fleurs sont plus adaptés pour les problèmes de fièvres, grippes, rhumes, bronchites, toux, et sur les enfants elles agissent sur les maladies infantiles comme la rougeole et la varicelle, mais aussi pour les congestions des sinus et les rhinites.

 


Le tout terrain plantain, Plantago lanceolata


Reconnaissance et pratique : La récolte des feuilles se fait toute l’année. On privilégie les plus jeunes qui renferment un mucilage qui favorise la digestion et on récolte les graines avant le brunissement sur la tige.
Dans la nature, on l’utilise en cataplasme et en compresse4, elle cicatrise toutes formes de plaies ou d’inflammations comme les ampoules des marcheurs, les échardes des cueilleurs, les piqûres d’insectes et soulage toutes irritations malencontreuse, dues à la cueillette de plantes, comme l’ortie par exemple.

En utilisation interne, le plantain en infusion nourrissante5 (pour 30g, en feuilles séchés) est efficace contre un grand nombre de maux relatifs aux problèmes respiratoires chroniques comme les rhumes, les rhumes des foins, les allergies, les maux de gorge, les angines, les aphtes, la toux sèche mais aussi les sinusites, les ulcères, la diarrhée et la constipation et autres pathologies urinaires et liées à la digestion. De surcroit, le plantain avec le thym sont deux plantes à allier en cure d’automne, avant de rentrer dans l’hiver pour renforcer le système immunitaire mais aussi pour éliminer les toxines et les métaux lourds. Les graines de plantain sont comestibles et se mélangent dans une salade, et sont riches en omega-3. Pour revenir sur les feuilles, elles sont bien plus riches en calcium, en vitamine, en protéine et en zinc que les feuilles de batavias et autres laitues.

 


La joyeuse aubépine, Crataegus spp, monogyna et oxyacantha


L’aubépine, tant courante et fidèle dans les haies bocagères

Reconnaissance et pratique: les feuilles, les fleurs et les fruits. La récolte des fleurs se fait en mai et celle des fruits de septembre à octobre ;

La plante est plus que reconnue pour lutter contre les problèmes du rythme cardiaque (elle est un régulateur du rythme) : arythmie, tachycardie, etc. et plus largement sur les problèmes nerveux : anxiété, insomnie, troubles de la mémoire et de la concentration, Alzheimer. Ce sont les sommités fleuries qui sont principalement utilisées et qui peuvent décorer les salades. Les baies appelées « cenelles » sont utilisées en premier lieu pour être transformées en purée et ajoutées à de la farine afin de confectionner des biscuits et des galettes car elles sont farineuses et fades  mais particulièrement antioxydantes et bonnes en confiture, comme le sureau et le cynorrhodon (fruits de l’églantier, Rosa canina ; la récolte des fruits en septembre et octobre) ; et enfin pour les préparations à base de miel.

Comment faire un cataplasme dans la nature, « je passe à l’acte » chez Kaizen©

 


La vénérable achillée millefeuille, Achillea millefolium


Reconnaissance et pratique: Toute la plante est comestible. On mange crues les jeunes feuilles que l’on découpe très finement et qui font de bons ornements pour les assiettes (salades et omelettes). Au bout de quelques mois, elles deviennent plus coriaces et plus amères et sont meilleures après une petite cuisson. Toutefois, ce sont surtout les fleurs qu’on fait infuser pour leur usage médicinal. Celles-ci se récoltent entre mai et septembre.

Un feuillage unique très découpé; les tiges ne partent pas de la même base, à la différence des plantes de la famille des Apiacées dont la « grande ciguë » en fait partie.

Si vous vous coupez ou que vous saignez du nez, on peut prendre une feuille ou une fleur: l’écraser pour sortir le jus (cataplasme, les molécules actives sont dans le jus), vous l’appliquez sur la plaie et le sang s’arrête de couler immédiatement, c’est assez miraculeux.

 

Les vertus de l’Achillée sont très nombreuses, notamment par ses feuilles, découpées en fines lanières courtes et en grand nombre (dit millefeuille), qui renforcent le système immunitaire en cas d’infection. C’est une antibactérienne majeure, anti-infectieuse, cicatrisante, anti-fatigue. Elle soulage les rhumes, bronchites et tous problèmes ORL, elle aide les problèmes de circulation sanguine et favorise tous types de convalescence. On peut utiliser ces feuilles pour tous cataplasmes d’urgence pour cicatriser les coupures, ces mêmes feuilles à l’odeur si particulière qu’on obtient en broyant entre ses doigts est répulsive contre les moustiques et les tiques.
Attention, à ne pas confondre avec la Grande Ciguë au tout début du printemps, on évite les infusions nourrissantes et les tisanes avant la puberté, les périodes de grossesse/allaitement et pendant des traitements anticoagulants.

 


La fortifiante consoude, symphytum officinale


La consoude de Russie

Reconnaissance et pratique: Tout est comestible dans cette plante. Les feuilles jeunes peuvent être ajoutées dans les salades, mais elles sont assez rudes et selon « l’éveil sauvage », il ne faudrait pas dépasser la dose de 60 g/jour de feuilles fraîches pour une personne de 60 kg, du fait d’une grande présence d’alcaloïdes pouvant être toxiques pour le foie. Par conséquent, elle reste déconseillée en interne et est surtout utilisée en cuisine pour relever des plats, des salades, de par son goût très iodé à forte odeur de poisson dans le but de faire des recettes originales de type « beignets ».

C’est surtout en externe qu’elle déploie toutes ses vertus médicinales. Comme son nom l’indique, elle a la capacité de ressouder les fêlures et les cassures de par sa richesse en allantoïne et en silice. En cas de foulure et entorse durant une randonnée, elle est un bon complément avec l’huile essentielle d’Helycrise italienne; la feuille (broyé en cataplasme) à poser sur la peau est efficace contre toutes sortes de contusions, hématomes, élongations, acné, brûlures, mais aussi sur les plaies quand on pas d’achillée millefeuille autour de soi.

On peut fabriquer des baumes avec les feuilles par macérat huileux et en faire des infusions (15min) pour utiliser sur des plaies ou cicatrices récurrentes ayant du mal à se refermer. On imbibe de cette infusion, une compresse et on la pose jusqu’à séchage.

Vous trouverez ici, des compléments d’informations dans le registre médicinal, chez Christophe Bernard.

 

 


Une liste non exhaustive, d’autres plantes aux actions spécifiques


 

– Les feuilles très nutritives pour les salades et les racines du pissenlit aidant à drainer en cas d’excès alimentaire et changement de saison, c’est la plante adapté pour les détox.

– la prêle des champs en complément avec l’ortie : Elle est très riche en silicium pour drainer et à une bonne action pour protéger les os en cas d’arthrose déclaré.

– Les fleurs du très généreux tilleul, Tilla cordata


– les feuilles et les fleurs de la douce molène, Verbascum thapsus ;

– les sommités fleuries du rustique avoine, Avena sativa ;

– les feuilles du rugueux  framboisier, Rubus spp ;

– les racines de la grande bardane, Arctium lappa ;

– les feuilles de l’équilibré mouron des oiseaux, Stelleria media ;

 

 

Autres recettes glanées aux jardins et aux champs.


 

– Ail des Ours : Tout se mange dans les feuilles, on en fait souvent un très bon pesto. Après la floraison, les petites inflorescences contenant des graines noires* se consomment et se conservent comme des cornichons.

*On les brosse et on les place dans un gros bocal pour les recouvrir de gros sel, on secoue et on laisse reposer tout une nuit. Le lendemain on rince les graines, on les sèche et on les repartit dans d’autres bocaux pour les recouvrir totalement de vinaigre. Les bocaux doivent être hermétiques.

Attention à ne pas confondre avec le muguet

– sirop de Rose : On exploite les pétales de roses bien ouvertes et non traitées qu’on mélangera dans un grand bocal avec 2 citrons coupés en rondelles. A côté, dans une casserole on mélange dans 1L d’eau 1kg de sucre et 1 c. à soupe d’acide citrique (équilibre le PH et aide à la conservation), on fait chauffer en remuant, et dès que le sucre est bien dissous, on porte à ébullition et on retire du feu pour verser directement dans le mélange du bocal qui sera refermé hermétiquement et on le laisse là toute la nuit. La dernière étape sera de verser l’ensemble dans une casserole qu’on porte à ébullition, de filtrer et de verser dans des bouteilles en verre de 75cl.On privilégie les roses sauvages et les roses anciennes parfumées mais il n’existe pas de roses toxiques, les botaniques sont tout à fait comestibles s’il n’y a pas de trace de traitement.

– Le Cynorrhodon : La consommation de la pulpe des fruits est indiquée en cas de pandémie virale, pour prévenir et lutter contre les maladies infectieuses, ne particulier les grippes. C’est actuel n’est ce pas. Cela en raison de leur richesse en vitamine C. Dans l’antiquité ces fruits faisaient partie de l’arsenal antiscorbutique et servaient aussi en cas du moindre signe de faiblesse. On compte 500mg pour 100g de pulpe. François Couplan, nous dit même jusqu’à 5.000 mg par 100 g, ce qui représente de 10 à 100 fois plus que les agrumes !

La pimprenelle se transplante et se divise facilement et à toute saison.

– La pimprenelle : un goût de concombre qui se glisse dans une salade

-La cardamine hérissé : Des feuilles croquantes et légèrement piquantes qui ressemblent au
cresson.
La pâquerette : comme les fleurs de marguerite, les fleurs se mangent et ont un léger got de
noisette.
L’égopode podagraire : Des jeunes feuilles au goût de carotte, persil et cèleri qui se cuisent
comme les épinards, mais les feuilles crues relèvent très bien une soupe ou un taboulé.

– La mauve des bois (Malva sylvestris) : les feuilles sont bonne pour la soupe, les fleurs pour les irritations sur la rpeau (se prépare en baume, voir les recettes de Sylvie Hampikian et de Claudine Lulu)

– les feuilles de frêne sont bonnes pour les calculs rénaux qui sont à allier avec la sève de bouleau pour les changements de saison. Sécher les feuilles et les faire infuser.

 

– Pour les conifères, on peut faire des sirops tant qu’il y a un odeur de térébenthine, l’If qui est mortel n’a pas d’odeurs; comme la ciguë qui n’a pas de poil dans la famille des apiacées à la différence du Cerfeuil des bois qui est lui comestible et très bon.

– En balade, si vous avez un saignement brutale, vous pouvez appliquez en cataplasme avant le plantain et la consoude, l’achillée millefeuille qui est hémostatique, elle est aussi très bonne en infusions après des repas copieux.

– Le sureau noir, les fleurs qui fleurissent durant 1 mois se mangent cuite ou crus et sont bonnes pour les rhinites et les bronchites, en infusion après le séchage réglementaire et profiter des effets thérapeutiques. On en fait des sirop, en comptant 12 corymbes, 1,5kg de sucre, 1 citron.  C‘est facile à réaliser, il faut juste être minutieux pour garder le plus de fleurs possible et éviter de de récolter les pédoncule chargé d’acide cyanhydrique mais si vous en laissez en petite dose il n’y pas aucun risque.

Recette limonade: On laisse pendant 24 à 48h dans des bocaux d’1 L : 5 à 10 corymbes de fleurs de sureaux, avec 1 citron, du sucre pour 500g et la figue comme témoin, dès qu’elle remonte cela veut dire que la fermentation est ok on peut donc mettre en bouteille stérilisé.

Après, au mois de septembre viennent les fruits qui très bon en confiture peuvent être macérer dans l’alcool pendant 2 semaine pour une teinture mère en comptant 100g de plantes fraiches pour 200 ml d’alcool.

 

 

     Emploi et utilisation des plantes sauvages


Je vais ici vous faire un résumé de quelques règles que j’ai testé sur le terrain. Il y a beaucoup d’infos à droite et à gauche, mais je recommande ces livres (pas plus, pour aller à l’essentiel) et les formations en ligne de Christophe Bernard pour Althea Provence et de Christophe de Hody pour le chemin de nature.

– Comme pour tous remèdes à base de plantes, il est conseillé sur 7 jours de faire des pauses de 2 jours.

– Le séchage est important

Le séchage des plantes par bouquet. Illustration « Kaizen© »

Je croyais le contraire, en effet les principes actifs des plantes sont plus concentrés dans des plantes séchées. La saison idéale pour cueillir et faire sécher des plantes est le mois de septembre, et durant une journée sèche car on ne récolte pas en temps humide pour éviter les moisissures. On suspend les bouquets de fleurs à un fil ou un crochet dans un endroit sec, frais et obscur en  pendant les fleurs/feuilles, la tête en bas. On peut aussi étaler celles-ci dans des cagettes entre des feuilles de « papier kraft », toujours dans un endroit frais, sec et obscur. Pour la durée de séchage : 2 à 4 semaines, selon son toucher et son regard.

– Temps d’infusion, selon l’organe de la plante et pour une quantité moyenne de 30g et dans 1L dans un bocal en verre résistant de ce type :

⇒ Pour les feuilles, on compte 4 heures en moyenne ;

⇒ Les fleurs un peu moins solides (de type tilleul, achillée, etc.), pour 2 heures;

⇒ les fruits et baies (églantier, aubépine), pour 5 heures ;

⇒ les racines qui sont plus coriaces (bardane), le temps sera bien plus long en mettant un peu moins d’eau : 500ml pour 8 heures de macération ;

⇒ et pour les petites graines (de type Plantain), on laisse infuser 30min.
Les infusions se gardent au frais durant plusieurs jours. En cas d’odeur suspecte, la macération servira au jardin. Ces breuvages au gout prononcé peuvent s’accompagner par une pincée de menthe, de prèle et d’écorce d’agrumes.

⇒ Pour toute infusions ou alcoolature (teinture mère), il est toujours mieux de faire sécher les feuilles. Pour les teinture mère, en moyenne c’est 100g de plantes séchés pour 500ml d’alcool de fruits (min 70°C, éviter alcool modifié on privilégie l’alcool de fruits)

D’autres conseils, ici.

 

Personne n’ignore actuellement qu’Hippocrate, le père de la médecine aurait dit au malade, il y a plus de deux mille ans, que l’aliment soit ton seul remède ! et demandé au médecin : De le guérir sans nuire !

 

 

La potion d’hiver : miel et plantes


 

Le miel, en plus d’être un désinfectant remarquable, est hygroscopique, c’est-à-dire qu’en absorbant l’eau des plantes, il extraie en parallèle les composants solubles et les huiles essentielles (molécules actives) des plantes.

La potion d'hiver

On remplit un bocal (image ci-contre) de plantes et on le remplit avec du miel qu’on chauffera légèrement pour le liquéfier et recouvrir les plantes, et on mélange bien avec une baquette pour homogénéiser. On laisse infuser idéalement 1mois pour une efficacité optimale, à chacun de tester. Avant consommation, on re-liquéfie le miel. Les herbes réceptives à ce type d’infusion sont : l’anis (galactagogue), la camomille (diarrhées), les graines de fenouil (constipation), la mélisse (nerveux, insomnie) mais encore la lavande, la menthe, les pétales de rose, la monarde, les fleurs d’aubépine, le romarin, la sauge, le millepertuis, la verveine, l’achillée, le thym, l’hysope, le radis noir et enfin, l’ail (image ci-dessus), qui soignent toutes les infections ORL, grippes (en cas de fièvre et excès de mucus). Pour cela, on remplit un petit bocal jusqu’au ¾ de gousse d’ail non coupé mais pelé. On ajoute le miel pour tout recouvrir et on ferme. On peut le consommer 24h après si urgence. Il y aussi une variante en hachant et rapeant la gousse pour activer l’allicine en laissant reposer 15min avant consommation, – L’allicine est un principe actif de l’ail fraichement coupé. Il est issu de la transformation enzymatique de deux composants présents dans l’ail : l’alliine et une enzyme l’alliinase. En écrasant une gousse d’ail crue, l’alliine et l’alliinase se conjuguent et forment l’allicine – et cela peut se faire au coup par coup selon ces besoins et son temps, tous les jours dans une cuillère à café de miel ou de jus de citron.

D’autres formules, plus rapides en préparation en ce qui concerne les maux d’hivers.


Un sirop anti-rhume « notre Pin quotidien »


Selon les forêts environnantes près de chez vous, sachez que tous les conifères, comme tous les arbres, produisent des « phytoncides »7. Chez les conifères, ils sont plus parfumés et sont appelés « les terpènes ». Ils ont plusieurs facultés, dont le pouvoir de renforcer le système immunitaire et d’être expectorantes. En aromathérapie, les HE de conifère ont tout un pouvoir de tonicité et sont toutes potentiellement « antitussives ». Ici, c’est toute la famille des Abies (sapin), des Pinacées (mélèze, épicéas et pin) qui sont actives et cela fait déjà environ une quarantaine d’arbres ! Je ne conseille pas d’utiliser d’autres familles sans l’avis d’un spécialiste, certaines comme les taxacées avec l’If pouvant s’avérer dangereuses, voire mortelles. Pour 3-4 poignées de jeunes pousses, un citron et 1 kg de sucre => on lave les jeunes pousses au vinaigre blanc et on les met à cuire avec 80cl d’eau jusqu’à ce que la couleur des pousses s’éclaircissent. On filtre le liquide dans une autre casserole. Ensuite, on ajoute le jus du citron et le sucre dans cette casserole, en remuant jusqu’à ce que le sucre fonde. On laisse frémir à feu très doux pendant 1 heure, jusqu’à épaississement du liquide qui deviendra un sirop. A la fin, on verse dans des pots à confitures propres, on ferme et on les place à l’abri de la lumière. Conservation = 1 an. Ce sirop s’utilise dans les tisanes avec 1 c. à soupe de ce sirop.

La différence entre infusion et décoction, « je passe à l’acte » chez Kaizen©

 

L’argile : la terre qui nourrit et qui soigne


 

Je voudrais davantage évoquer ici les utilisations internes des argiles avant de parler des applications cutanées, qu’on connait un peu moins et qu’on a tendance à confondre entre l’argile blanche « kaolinite » et l’argile verte « Montmorillonite » qui sont toute les deux bonne à boire, mais ont des actions locales différentes.

Pour les prises internes, que l’argile soit blanc ou vert, il est important de consommer des argiles smectites (argile verte ultra-ventilée, argile montmorillonite-illite), bref des argiles broyées très fin et non concassés, avec peu ou pas de mica et de sable et présenté dans un sachet craft-carton, le plastique transparent laissant passer la lumière ce qui pourrait agir sur l’efficacité de l’argile, plus d’infos ici.

L’argile verte détoxifie et reminéralise (ses propriétés reminéralisantes se retrouvent particulièrement dans l’Ortie), elle est une bonne « chambre à air » dans les pays tropicaux en cas d’infections intestinales de type « tourista » et régule le transit en cas de gastro-entérite. Cet argile aide les organismes fatigués grâce aux oligo-éléments et à aux minéraux qu’elle contient et renforce par ailleurs, les défenses naturelles , en aidant à la régénération cellulaire. L’argile agit comme une pompe sur les toxines stockées sur les muqueuses de l’estomac, de l’intestin grêle et du colon.

Quant à l’argile blanche, elle agit en interne pour soigner ballonnements et brûlures gastriques.

En pratique : On boit de l’eau argileuse (kaolin). L’argile se prend durant les transitions saisonnales (printemps et automne), en cure de 5 jours à 2 semaines, un verre par jour, le matin à jeûne qu’on aura préparé la veille avant d’aller vous coucher. Dans un verre d’eau, versez une cuillère à café (ustensile en bois et pas en fer ou inox) d’argile en poudre. Laissez reposer pendant la nuit, puis buvez le matin. Ne buvez que l’eau, sans remuer l’argile. Puis, les jours suivants, mélangez l’argile et l’eau et buvez peu à peu le mélange appelé lait d’argile. Selon l’avis d’un thérapeute, les cures de détoxification se font sur 15 jours en faisant une pause de 2 jours.

Enfin en interner, l’argile ne s’utilise pas qu’en cure, mais aussi en remède sur le coup en cas de diarrhée, on peut boire 2 à 3 verres/jour jusqu’à ce que le transit soit revenu à la normale. Pour les maux de gorge : on se gargarisez avec de l’eau argileuse 3 fois par jour en laissant fondre un peu d’argile sur la langue et en soin bucco-dentaireL’argile blanche est l’un des ingrédients des dentifrices naturels car elle est nettoyante et reminéralisante, et a une action alcalinisante; on peut tout simplement saupoudrer de l’argile blanche surfine sur votre brosse à dents de tant à autre.

En application externe, les deux argiles nettoient la peau. On privilégiera la verte pour les hématomes, contusions, foulures et entorses, tendinites… La blanche est plus adéquate pour nettoyer les plaies, les panaris, les furoncles, les aphtes, etc. En pratique : On prépare toujours l’argile dans un récipient en verre (pas en métal) ou en bois. L’apport en l’eau se fait au fur et à mesure jusqu’à avoir un mélange de type dentifrice. Venons-en à l’application du cataplasme, qu’il est mieux de poser avec une compresse humide en laissant poser quelques heures, en évitant que l’argile sèche et en le renouvelant 2 à 3 fois par jour.

Contre-indication :  On ne prend par de l’argile, en cas de prise de médicament, du fait que les capacités d’adsorption de l’argile peuvent en  neutraliser les principes actifs. L’argile par voie interne est fortement déconseillée aussi en cas de constipation, d’occlusion intestinale, de hernie, d’hypertension, de chimiothérapie… De même qu’aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 36 mois.

 

 

Des remèdes naturels, pour surtout renforcer les organismes


 

Comme l’explique Thierry Casasnovas : « là ou est la santé, il n’y a pas de maladie ». Et ne pas avoir de maladie ne signifie pas nécessairement être en bonne santé et par conséquent, c’est un environnement, son corps et son espace qu’il faut reconstituer, régénérer, et renforcer avant de chercher à se replier, combattre et éviter.

Les remèdes décrits ne remplacent pas une bonne alimentation et de bonnes habitudes, de même qu’il s’agit aussi d’acquérir l’esprit du sacrifice (effort) bien compris,qui par la pratique du jeûne  ou de la diet par exemple,  peut permettre de mieux être avec soi et donc avec les autres. Vous trouverez ici d’autres clés sur le jeûne.

 

Pour aller plus loin, quelques ouvrages de référence


 

=> Ouvrages :

– Claudine Luu, 250 remèdes à faire soi-même, chez terre vivante;

– Sylvie Hampikian, Cueillettes sauvages sans risques : Baies, plantes, champignons chez terre vivante, 2010;

– Michel Pierre, la bible des plantes qui soignent, édition du chêne, 2017 ;

– Jean Marie Pelt, les nouveaux remèdes naturels, quand la nature guérit, chez Fayard, 2001 ;

– Paul Geote, Phytothérapie, la santé par les plantes, chez Michel, 2007;

 

=> Sur internet (quelques sites avec des informations très fiables sur les usages des plantes médicinales, attention à ce qui est publié sur les blogs et les forums, toujours revérifié et croiser les sources):

– Connaitre et fabriquer des remèdes avec les plantes avec Christophe Bernard;

– Les stages de terrain de Christophe de Hody pour le chemin de la nature.

vulgaris-médical.com,

– le site collaboratif : wikiphyto.org ,

le petit herboriste,

phytomania.com,

Lire la suite de la série « Savoir-faire »

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