Pour entretenir une maison, il n’y pas besoin de grand-chose et les produits du commerce sont trop spécialisés, en sachant que, comme nous allons le voir, une recette de savon de Marseille peut nettoyer plusieurs surfaces. De plus, on emploie des superlatifs de type « superpuissant » qui ne veulent pas dire grand-chose. Il est juste important de connaitre les quelques produits de base, c’est à chacun de tester ces mélanges. A l’image de notre corps, il ne faut pas se laisser berner par la sensation de « mousse » qui peut donner à penser que le produit agit plus efficacement que d’autres. Les produits du commerce ont pour la plupart un impact sur la faune et la flore aquatiques et ils contribuent à la pollution de l’air intérieur des maisons avec les ingrédients volatils qu’ils contiennent, comme par exemple le « bitrex ». De plus, la chasse aux microbes est devenue une véritable obsession dans nos pays du Nord, conduisant à une véritable complexification des produits et que suite à des bactéries et virus plus résistant, les produits de base mélangée à quelques gouttes d’huiles essentielles peuvent se révéler largement plus efficaces et en définitive, bien plus économique.

Il faut miser sur la sobriété et la simplicité dont le but est de simplifier son quotidien en ne multipliant pas les produits, on libère son esprit, on va à l’essentiel, de plus, la mode DIY qui est de faire soi-même aide à reprendre confiance pour contribuer à mieux harmoniser notre cerveau droit, en effet dans notre monde on ne touche pas assez la matière et cela permet d’être en pleine conscience dans son quotidien ce qui est le meilleur moyen selon moi pour lutter contre la dépression et autres dystonies nerveuses.

Enfin, on peut constater avec la pratique, qu’un produit agit sur plusieurs surfaces et inversement. Dans la maison comme au jardin s’applique l’adage permaculturel selon lequel : « un élément remplit plusieurs fonctions, une fonction remplit plusieurs éléments ».

 

Les produits de base


Produits-naturels-base_maison

   * Le savon noir

Il nettoie tous types de surface, il agit plutôt comme un dégraissant. On compte 7 cuillères à soupe pour 1l d’eau qu’on transvase ensuite dans un autre flacon par soucis économique et d’autant qu’il n’en suffit pas beaucoup de produit, pour une véritable efficacité. Par conséquent, on l’utilise à raison de 1 volume de produit pour 10 volumes d’eau. Le savon noir sert surtout à nettoyer les sols et les parties très sales et grasses toutefois on peut aussi s’en servir, pour la lessive.


 

   * Les cristaux de soude :

Ils viennent de la craie et du sel. On s’en sert en complément pour mieux dissoudre les graisses, enlever le calcaire et pour détacher le linge. Il n’est pas biodégradable mais n’est pas toxique pour l’environnement. On fait une préparation de 10g de cristaux pour 1l d’eau, et au moment de l’application on utilise ce mélange à raison d’1 volume de produit pour 10 volumes d’eau.

 


   * Passe-moi un savon !

Le savon de Marseille est le produit le plus polyvalent pour le ménage, la toilette et le linge. A comparer avec le savon noir que j’utilise plus pour le sol et à l’extérieur, au jardin. Pour la peau, on conseille en naturel le savon d’Alep qui est quand même plus respectueux.

La recette pour la lessive : 30g de savon de Marseille « véritable » (sans glycérine ni graisse animale) à râper, ensuite on fait place 15 gouttes d’un mélange d’huiles essentielles  en partant sur 2ml de citron pour assainir et 2ml de lavandin ou palmarosa pour l’odeur et 2ml de bois de rose pour éliminer les bactéries ou tea-tree, avant de verser les 1l d’eau bouillante. On laisse reposer pendant une nuit et on l’utilise à raison d’1 volume de produit pour 10 volumes d’eau.

 


   * Lessive à la cendre

Ce n’est pas une blague on va verser un résidu gris dans sa machine à laver toute moderne. Il faut savoir que le mot lessive vient du latin « Lixiva » signifiant « eau de cendre », de là, la potasse en tant que tensio-actif au pouvoir détergeant est extrait de la cendre par l’eau qui fait office de solvant. La recette sur ce lien.

capture-video-lessive-cendre-beautyshake-scaled

 


   * Le vinaigre à tout faire

Le vinaigre est le fruit de la transformation d’une boisson alcoolisé en acide acétique sous l’action de bactéries acétique du genre acetobacter. C’est est désinfectant, il nettoie les vitres, les cheveux, les légumes et bien d’autres… On verse 1/2l de vinaigre, 10 gouttes HECT citron ou lavande vraie. Pour ceux qui sont sceptiques sur l’efficacité des huiles essentielles, ces deux huiles neutralisent le bacille d’Eberth et le Staphylocoque en 5 minutes, et le bacille de Loeffer (diphtérie) en 20 minutes. Cela peut aussi se faire avec la HECT Tea-tree ou Arbre à thé, qui est capable, et cela est prouvé, de détruire le virus H1N1 (pur) ! et donne un odeur plus supportable au vinaigre. Cependant, pour des surface touché par le COVID-19, le vinaigre blanc n’aura hélas pas de grande utilité, on désinfecte avec l’alcool à 90° et ensuite on peut passer du vinaigre pour nettoyer.

Si vous réalisez ce mélange dans un pulvérisateur ou spray, pensez à mettre un bouchon pour éviter l’évaporation des huiles essentielles.

D’autre recettes pour le nettoyage avec le vinaigre blanc.

De la cave au grenier, il fait tout dans la maison et ses mille et un usages domestiques sont connus depuis fort longtemps ce qui fait de lui un véritable produit miracle et bon marché. J’en découvre tous les jours en particulier pour la santé, par exemple sur l’acné où on peut appliquer du vinaigre de cidre mélangé à du miel ou de l’ail, à appliquer sur le bouton ou en versant trois verres de vinaigre de cidre dans un bain très chaud et se détendre 30min de préférence le soir avant le coucher pour soigner les crampes et contractures musculaires. Il est aussi un excellent conservateur alimentaire, notamment le vinaigre blanc, vous trouverez les recettes ici.

Savoir allier le vinaigre blanc et le bicarbonate. Pour le nettoyage des surfaces très grasses, de type vitre de four ou d’insert, sur un plat gras et/ou brulé : on imbibe l’éponge avec le vinaigre, on saupoudre l’éponge ainsi humidifiée avec du bicarbonate et on s’empresse de frotter. Là aussi l’efficacité est impressionnante. On peut aussi utiliser un spray ou un vaporisateur avec du vinaigre, pulvériser les surfaces et laisser agir, puis frotter avec du bicarbonate en poudre.

 


   *Les huiles végétales

 

Elles sont faciles à utiliser et étonnantes d’efficacités, on a tendance à les oublier surtout au moment des vacances, des sessions bricolages et au jardin. Ici, il n’est pas nécessaire d’avoir recours à des huiles traitées de première pression à froid et de qualité bio, pour le bricolage en extérieur.

– Un chewing-gum dans les cheveux d’un enfant peut faire mal et il n’est pas nécessaire de courir couper la touffe au ciseau, on peut simplement imbiber la mèche atteinte avec de l’huile d’olive tournesol et la frotter pour l’enlever doucement.

– Trace de colle ou de cire : on peut retirer ces traces (surtout celle de colle d’étiquette sur un flacon en verre ou en surface lisse) avec n’importe quelles huiles de cuisine bon marché.

– Un cuir de chaussure peut retrouver une seconde vie, si on le frotte avec un chiffon doux imbibé d’huile de tournesol, il est important de bien le dépoussiérer avant. Comme les lustres et autres objets en cuivre/bronze qui au préalable seront nettoyés avec de l’eau tiède et du jus de citron à parts égales en évitant de retirer la patine; comme pour les manches en bois du jardin, on peut passer au chiffon doux imbibé d’huile de lin ou d’amande, pour enfin faire sécher avec un autre chiffon.

– Pour allumer un feu, l’huile de colza et d’olive bon marché imbibé par un papier journal feront office d’allume-feux. Le papier journal se consumant très lentement. Les meubles en bois non traités, en particulier les bois recyclés et récupérés à base de palette (non « europe ») et autres en teck ou en pin peuvent êtres enduit avec un pinceau d’huile de lin. On laisse agir 30min et on frotte avec un chiffon légèrement humide.

– Pour les fleurs coupées, on peut éviter de remplir un vase d’eau; on disposera au fond  des vases des cotons à démaquiller imbibés d’huile de tournesol, nigelle ou olive. Un verre d’huile de tournesol ou d’olive versé dans un siphon de lavabo peu utilisé et dégageant des odeurs va lubrifier les tuyaux et éviter la remontée de mauvaises odeurs; également, un verre d’huile sur des mains maculées de peinture évite de passer par la case « white spirit », on rince après avec de l’eau chaude.

– les plantes d’intérieur peuvent se lustrer avec des huiles de tournesol/olive mélangé à parts égales avec de la bière, qui créera une émulsion adaptée et donner éclat aux plantes.

– les serrures bloquées peuvent se débloquer avec une goutte d’huile végétale dans le trou et sur la clé, cela marche aussi pour les gonds, charnières grippées et les chaines de vélo à lubrifier et pour tous axes rotatoire.

– Pour protéger les animaux, des puces et autres insectes piqueurs/suceurs, les huiles végétales sont efficaces pour éviter d’employer des produits chimiques et une grande dose d’huiles essentielles, déconseillés cependant sur les animaux. Pour 100ml de produit, on compte  10ml d’huile de neem dilué dans une huile pénétrante qui est le jojoba, noisette ou abricot (pour un effet plus fort, on peut rajouter 10 gouttes max de HE géranium rosat). Pour enlever des puces: on peut fabriquer un shampooing neutre en comptant 10 cuillères à café pour une 1 cuillère à soupe; après le bain on repasse le mélange huile végétale, cité plus haut.

 Il ne s’agit pas juste d’appliquer un produit, le rinçage après est tout aussi important.

 

Les bons gestes


* Pour détacher : vous trouverez sur ce lien, les réflexes au naturel à avoir face au taches. En effet, les produits écologiques peuvent paraitre moins efficace, encore s’agit-il d’avoir les bonnes méthodes et une bonne connaissance de la matière et il n’y a plus besoin de détachants à base de “super actifs” souvent composé de « tensioactif de synthèse » souvent “super beurk”, ils ont encore hélas la vie longue dans les rayons des supermarchés, on les reconnait de par les charmants logos “Nocif”, “Facilement inflammable” ou encore “Dangereux pour l’environnement”.

Alors comment on détache, sans détachants superchimique  ?

– Les taches de fruits : on verse de l’eau bouillante sur la tache fraiche, et on frotte avec la pulpe d’un citron ou du vinaigre et on rince et de fruits rouges : faire tremper dans de l’eau tiède, pour ensuite savonner et faire sécher au soleil sans rincer, c’est après qu’on appliquera un lavage classique avec sa lessive à base de savon de marseille.  Sur des vêtements blanc : on peut aussi faire tremper dans du lait chaud et on rince et sur un textile fragile, on peut tamponner délicatement avec un peu d’alcool.

gras : C’est les poudre d’argile ou  de terre de sommière qui sont adaptés, il faut laisser agir plusieurs heures et renouveler régulièrement s’il le faut.

œuf : On absorbe et on fait sécher avec un chiffon, pour ensuite laver avec un mélange eau/vinaigre ou eau/percabonate de soude.

Sang : Si la tache de sang est frais, on fait tremper dans de l’eau froide très salée. Si la tache est ancienne, on plonge le tissus durant 30min dans un mélange eau/percabonate ou dans de l’eau vinaigrée.

Vin rouge : On éponge et on fait tremper dans un mélange eau/vinaigre blanc et c’est après qu’on fera un lavage classique, avec sa lessive à base de savon de marseille.

Cambouis : On enlève le surplus au couteau et il faudra ramollir avec du beurre ou en trempant dans du lait chaud;  puis on saupoudrera avec de la terre sommières pour laisser agir plusieurs heures, on frotte et si besoin, on met du savon noir sur la tache, pour laisser agir 15/20 min puis lavage classique, avec sa lessive à base de savon de marseille.

– Herbe:  C’est l’eau froide combiné au savon de marseille qui seront efficace ou on peut tamponner directement avec du vinaigre sans mélanger eau

Peinture : Décidément les bains de lait de vache sont efficaces pour ce type de tache et on finira avec un lavage classique, avec sa lessive à base de savon de marseille.

Rouilles : Il faut frotter avec un citron et couvrir de sel si besoin à la fin, on laisse sécher et on lave avec sa lessive à base de savon de marseille.

– Les tapis et canapés : c’est le bicarbonate de soude ou la terre de sommière qui sont les mieux. On saupoudre et on frotte pour étaler. On laissera agir une heure ou plus, selon l’état du tapis et il n’y aura plus qu’à aspirer.

Multi-taches : avoir toujours un savon noir au fiel: on humidifie, on frotte avec ce savon et on laisse agir 15min puis on lave.Pour les linges et autre tissus blanc, une solution de percabonate de soude pour 3 CS pour 1L d’eau chaude à 60°C sont ideal en les faisant tremper toute une nuit pour juste les rincer ou si besoin, les laver avec sa lessive à base de savon de marseille.


*Notes : il est toujours bien de garder du lait de vache qui sera surtout utile pour les traitements au jardin et pour les taches sur des tissus.
Avant de mettre à la machine, tu agiras : jamais d’eau chaude sur œuf et sang et sur la soie et la laine, on n’utilise jamais de bicarbonate.


* Pour dépoussiérer : on peut utiliser un vieux bas qu’on frotte pour le charger en électricité statique et attirer toutes les poussières. Le mieux est un chiffon microfibre lavable et réutilisable à vie. On bannit les produits dépoussiérants qui sont chargés de COV (Composés Organo Volatils), dangereux pour l’homme et la faune.

* Pour nourrir/protéger le bois : l’huile de lin est parfaite, mais plutôt pour le bois extérieur (manche à outils), pour le bois d’intérieur ça sera avec de la cire d’abeille (5g de cire pour 4 cuillères à soupe d’huile d’olive).

* Assainissement intérieur en cas d’épidémie durant l’hiver et autres : utiliser une bonne poignée de feuille d’Eucalyptus, mais cela peut se faire avec des plantes plus courantes et cultivées dans nos jardins comme le romarin, le laurier sauce, le thym et la menthe poivrée. Dans une casserole d’eau à ébullition, on dépose les plantes et on laisse bouillir ¼ d’heure, permettant à la vapeur de se propager dans les pièces.

* La vaisselle : Un bac lavage et un bac rinçage pour réduire les quantités d’eau. L’eau froide peut suffire dans beaucoup de cas. Pour les produits vaisselle : un simple savon (sans additifs qui sont difficilement biodégradables dans l’environnement, en particulier si cette eau finit pour l’arrosage des plantes) frotté contre une éponge. Pour des plats trop gras, de l’eau chaude et un verre de vinaigre blanc suffisent, et enfin utiliser une serviette et une éponge qui serviront uniquement à la vaisselle ! Ce n’est pas juste de la maniaquerie, cela a pour but d’éviter quelques gastroentérites en période de pandémie dans cette démarche de soins et de sobriété. Dans la nature, à la fin du bivouac on peut faire sa vaisselle avec du sable et des petits cailloux, de la cendre ou bien des restes de marc de café.

La fibre de la courges concombres variété ‘Luffa’ qui permet de créer une éponge exfoliante.

* Les éponges : Il est mieux de favoriser les éponges végétales faites de viscose (cellulose bois), ou de coton, certifiées FSC. Mais surtout vous pouvez en fabriquer à partir de vieux pulls de type « polaire », et aussi au jardin en cultivant des courges concombres variété ‘Luffa’. Dans ces cucurbitacées, on utilise la fibre du fruit pour créer une éponge exfoliante.

Pour laver ces gamelles en rando-bivouac, le sable ou la plante « gaillet grateron » font office d’éponge.

* Pour la préparation de ces produits : D’une part, on se lave les mains ; de l’autre, on travaille sur un plan propre, et enfin, on note le nom, les ingrédients utilisés et la date sur le récipient définitif. Avant de mettre le mélange, il convient de stériliser les récipients et de fabriquer de petites quantités selon ses besoins.

*Le matériel nécessaire : On favorise les cuillères en bois, les râpes, les tabliers et les récipients en verre et en terre cuite. Pour les casseroles, on évite le métal, l’aluminium et le téflon et on favorise l’inox de bonne qualité, la céramique et la fonte. Il faut également des entonnoirs, fouets et divers flacons.

* Voici un aide-mémoire des produits, ci-contre (cliquer sur le tableau ci-dessous, pour agrandir) :

Almanach-maison_illustrations_2

 

Pour aller plus loin


– Livre: Je fabrique mes produits ménagers et mon shampoing, mon savon de Lætitia Royant aux éditions terre vivante

– Mes deux brochures de référence pour la droguerie écologique, parce que facile à la fabrication et donnant un grand nombre d’astuces

– Livre: 25 recettes de produits ménagers écologiques d’Adeline Grolleau

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.