Un serpent ! Une guêpe ! Cris d’orfraie, déroute éperdue et pour finir, trop souvent, le coup d’pelle. On veut bien être écolo, mais quand même, ces bêtes, là, à quoi elles servent ? Et pourquoi pas, mais pas trop prêt de la maison, hein ? Pas facile l’écologie intégrale à l’épreuve des beaux jours au jardin…Pourtant, c’est par ignorance ou par confusion d’espèces qu’on leur prête de criminels desseins. Parlons serpents. Vu son écologie, il est fort improbable qu’une vipère hante votre carré de fraises. Elle apprécie la tranquillité, et tant persécutions que destruction de son milieu l’ont rendue extrêmement rare en plaine. C’est plutôt une couleuvre (souvent une Couleuvre verte et jaune portant une alternance de marques sombres et pâles) que vous avez aperçue, voire un orvet, orvet qui n’est pas un serpent mais un lézard privé de pattes par l’évolution. Pour la distinction, la couleuvre adulte peut mesurer jusqu’à 1m50, et la vipère sont plus robustes et ne dépassent pas 1m, la pupille des premières est ronde et celle de la deuxième est une fente verticale. Ces braves chasseurs de limaces ont toute leur place au coin du potager, sous le vieux tas de bois : jamais ils ne lèveront les crocs – dépourvus de venin par surcroît – à vos dépens par accident. La présence de ces beaux animaux doit au contraire vous réjouir ! Du reste, tous les reptiles sont protégés par la loi. Le coup de pelle est interdit, tout comme l’expulsion. Et si vraiment dans un coin de campagne montueux, il s’avérait qu’une authentique vipère habite votre terrain, appelez l’association naturaliste (LPO) la plus proche. Dans la plupart des régions concernées le service bénévole SOS Serpents pourra, s’il le faut, déménager l’animal vers des lieux plus sûrs. Cependant, sachez que les espèces dangereuses sont la vipère aspic partout en France et sa cousine dit la vipère péliade. La couleuvre est inoffensive sauf celle de Montpellier mais que pour les proies engagées dans la cavité buccale.

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Mieux connaitre le frelon asiatique, aller voir sur ce lien. Le frelon européens est inoffensif  et moins agressif pour l’homme, à part si on le cherche. C’est le meilleur prédateur face au frelon asiatique.

 

Le venin des vipères peut être dangereux en cas d’allergie mais il est loin d’être mortel à chaque fois ; les guêpes, frelon et abeilles posent au niveau des piqures accidentelles plus de problèmes.

Et les guêpes ? Êtes-vous bien sûrs que ce petit insecte jaune et noir qui fait du surplace est une vraie guêpe ? S’il fait du surplace au lieu d’osciller en rond, c’est selon toute vraisemblance un syrphe. S’il se pose, vous verrez d’ailleurs qu’il ne possède que deux ailes. C’est un diptère, une mouche ! Les Syrphidés sont d’incroyables « mouches déguisées en guêpes », pour mieux leurrer le prédateur, bien sûr. L’incroyable Volucelle zonée ressemble à s’y méprendre au frelon, taille incluse. Prédateurs, ces insectes le sont aussi et vous avez tout intérêt à ce qu’ils peuplent votre jardin. Comment leur faciliter le gîte ? En premier lieu, laisser le fameux lierre se développé ici et là, en effet il est à surveiller quand il est trop prêt des tuiles, mais c’est une véritable « plante gite » en  hiver. En deuxième en matériaux inertes, nous avons les pierres et autre agrégats minéraux qui ont la particularité si bien disposé en été, de devenir de véritables bouillotes d’extérieur pour les légumes qui aiment la chaleur en été, ils stockent cette chaleur en journée, pour la redistribuer le soir venue ; les tas de bois et les branchages qui sont en contact avec la terre ont aussi une bien meilleur réputation que les fameux hôtels à insectes de rond-point. Par ailleurs, on remarque que ces insectes volants comme pour les reptiles ont la réputation d’avoir un certains « sang-froid » ce qui explique que l’hiver, ils se replient pour vivre au ralenti.

Leurs larves sont de grands dévoreurs de pucerons. Et bien sûr, en vraies mouches, les syrphes ne piquent jamais.

Quant au véritable Frelon européen, un authentique Hyménoptère celui-là, mieux vaut avec lui garder ses distances… une distance de cinq mètres autour de son nid. Au-delà de quoi vous ne craignez pas grand-chose, sauf à lui allonger une claque, ce qui ne vous viendrait pas à l’idée bien sûr et ce est pareil pour les serpents qui fuient à l’approche des promeneurs ;En revanche, quel ménage le nid fera des insectes indésirables, sans un gramme de pesticides ! Voilà qui mérite d’envisager la cohabitation. Il bourdonne très fort et est particulièrement utile dans la chasse des frelons asiatiques qui sont réputés pour intercepter en plein vols les abeilles qui sortent de la ruches, il décapite et si il suffisait de cela, il les mange entière ! Les mésanges au début du printemps sont réputé aussi être de bon prédateur pour manger les premières larves. La nature est organisée et dans les lieux où la règne la biodiversité, les frelons asiatiques n’ont plus que les cavités de mur pour se loger ou il retrouve le Frelon Européens, son meilleur ennemi. La leçon est que dans un jardin ou la vie est présente, la nature à une capacité à faire émerger des solutions de régulations au bout de quelques années dans un jardin, donc pas de panique. Les meilleures périodes pour mieux observer cela, est entre le mois d’avril et septembre.

Si malencontreusement, vous vous faite piquer ou mordre par les serpents, anticiper dans un codigoutte : un extrait d’eau de mélisse infusé, avec de l’alcool et  les extraits d’huiles essentielles de Lavande Aspic (80 gouttes), d’Eucalyptus Citronné (40 g) et menthe des champs (40g) pour neutraliser, effacer et soulager toutes les piqures d’animaux venimeux sont très efficaces avec un mélange apis mellifeca en homéopathie (on évite la case urgence, à part pour des allergies sévères) si vous n’avez rien de cela dans votre petite pharmacie, la feuille plantain lancéolé frotté a appliqué comme cataplasme peut calmer avant de se procurer l’antidote. Cependant, il est quand même conseiller de se diriger vers un service santé quelconque sans perdre de temps pour une injection sérum anti-venin même si le mélange des huiles citées est un anti-venin naturel.

Pour relever encore mieux cette activité antitoxique, il est dit que le chasseur provençal frictionnera la morsure dont il est victime avec la sommité fleurie (à l’état frais) de la lavande aspic. Déjà comme cela, le résultat est super mais alors, que faut-il penser du résultat obtenu avec son huile essentielle 1000 fois plus dense et concentrée que la plante fraîche. Dominique Bandoux


  • Pour aller plus loin


⇒ Un livre: 1001  secrets de Nature de Guilhem Lesaffre aux éditions Prat

⇒ Un article pour mieux connaitre nos abeilles sauvages, sur ce lien.

 

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